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Hdidane: La loi de finances annonce le début de la fin des institution

L’expert en économie Moez Hadidane était l’invité de Midi Show de ce lundi 26 décembre 2022, pour revenir sur la loi de finances 2023 qui vient d’être ratifiée par le président de la République, Kais Saïed.

Hadidane a fait savoir que d'habitude, on publie la loi de finances pendant le mois d'octobre, pour qu'elle soit discutée par le Parlement, mais que cette année, ladite loi a été publiée en décembre, soit quelques jours avant la fin de l'année.

"Il s'agit d'une loi de fiscalité qui annonce le début de la fin des institutions tunisiennes.. Cette loi prévoit des recettes fiscales de 40 milliards de dinars", a-t-il expliqué.

Hdidane a, par ailleurs, déclaré que la Tunisie doit trouver 24 milliards de dinars, afin de couvrir le déficit budgétaire.

"Les ressources propres à l'Etat sont estimées à 9 milliards de dollars.. Cela est possible", a estimé Hdidane, soulignant, toutefois, que l'Etat aura besoin d'emprunter 5 milliards de dollars.

"Par contre, cela est impossible en 2023", a noté l'invité de Mosaïque FM.

Il a, par ailleurs, indiqué que l'Etat aussi va recourir aux banques tunisiennes pour financer ses institutions, ce qui aura des répercussions sur les entreprises qui dynamisent la croissance économique.

L'économiste a, dans ce contexte, mis l'accent sur la hausse des impôts, soulignant qu'il s'agit d'un mauvais signe.

"La hausse du taux des impôts signifie l'effondrement de l'Etat", a-t-il mis en garde.

En ce qui concerne l'accord avec le Fonds monétaire international, Hadidane a rappelé qu'il a été reporté sine die, précisant que ce n'est pas qu'en ratifiant le projet de loi de finance 2023, qu'on pourrait signer ledit accord.

"Le Fonds monétaire international veut une équité fiscale, alors que l'Etat est en train de multiplier les impôts", a-t-il martelé.

Hadidane a, dans ce contexte, déclaré que toutes les parties concernées doivent consentir des sacrifices.

"L'Union générale tunisienne du travail peut s'opposer à la levée de subvention, mais elle doit soutenir la réformes des institutions publiques", a-t-il estimé.

Il a, par ailleurs, considéré que le gouvernement fait tout son possible, compte tenu de ses relatives prérogatives.